Le programme CEE AVELO a confié à Jérôme ZINDY la mission de partir à la rencontre de ces visages de la France Cyclable. Un territoire qui prône l’usage des modes actifs tels que le vélo au quatre coins de l’hexagone. Une série bas-carbone réalisée 100% en train et à vélo. Rencontre, interview et explications.
Jérôme, peux-tu te présenter ?
Jérôme : « Depuis 2020, je sillonne la France en tant que vélo-reporter. Mon credo : me déplacer uniquement en train et à vélo – ou plus récemment en véhicule intermédiaire –. A vélo, en multimodalité, je vais à la rencontre de celles et ceux qui façonnent un avenir plus durable. À l’origine, le vélo était simplement un outil pour décarboner mon métier. Mais au fil des kilomètres, il est devenu bien plus que cela : un sujet à part entière. Son potentiel m’a rapidement sauté aux yeux.
On t’a pas mal vu sur Mai à Vélo, raconte-nous !
Jérôme : en effet, depuis 2023, je participe à Mai à vélo en réalisant des vidéos que je veux inspirantes. Pour célébrer les 1001 façons de vivre et d’adopter la bicyclette. Raconter le vélo, c’est aussi s’intéresser aux infrastructures. Au développement de l’écosystème cyclable. C’est pourquoi j’ai eu envie d’aller plus loin et de documenter la transition cyclable du territoire français.
Cette année, Mai à Vélo fêtera son 5ème anniversaire. Déjà plus de 400 événements référencés sur la plateforme ! Il y en a forcément un près de chez vous !
Et c’est la mission qui t’a été confiée par le programme AVELO ?
Jérôme : exactement. C’est fin 2024 qu’AVELO est entré dans l’équation. Ce programme accompagne plus de 1000 territoires dans tout le pays pour accélérer la transition vers des mobilités plus durables. L’occasion rêvée pour lancer LA FRANCE CYCLABLE, une série de 12 épisodes de 4 minutes, réalisés uniquement en train et à vélo, pour comprendre comment la France peut évoluer. D’une pensée « tout-voiture » vers une approche plus multimodale.
12 épisodes…qui fait référence aux travaux d’Hercule ?
Jérôme : ah ah ! Peut-être. C’est surtout un tour de France des initiatives locales. À travers 12 régions métropolitaines, le projet de LA FRANCE CYCLABLE est surtout de mettre en lumière des initiatives locales inspirantes. Montrer, témoigner, partager. Et les exemples sont riches :
- A propos d’infrastructures cyclables et schémas directeurs : Comment développer des réseaux sécurisés et efficaces ?
- Le vélo en ville et en milieu rural : Quels sont les enjeux spécifiques en fonction du territoire ? Et au-delà, quelles sont les solutions adoptées qui fonctionnent.
- Les acteurs du changement : Vélo-écoles, vélo-taxis, employeurs engagés, collectivités pionnières… Témoigner pour inspirer.
- Le rôle clé d’AVELO : En soutenant l’embauche de chargés de mission vélo sur trois ans, le programme aide des territoires à structurer leur politique cyclable. Pour beaucoup, c’est une première. Et le vélo, c’est toujours et d’abord une histoire de femmes et d’hommes.
Là par exemple, tu es où ? tu fais quoi ?
Jérôme : aujourd’hui, je suis dans le train pour la Corrèze, un département qui cherche à devenir rapidement cyclable en s’appuyant sur un réseau de routes peu fréquentées pour développer un maillage vélo à grande échelle. Une approche pragmatique et ambitieuse, à suivre dans l’un des épisodes à venir.
Au-delà de tes choix de mobilité, que mets-tu en place pour diminuer ton impact environnemental sur ces productions ?
Jérôme : Merci de poser cette question. Oui, j’ambitionne d’avoir une production à faible impact environnemental. Fidèle à mon engagement depuis 2020, cette série est conçue comme une éco-production. Avec Nicolas Jahan, télépilote de drone et monteur, nous nous déplaçons uniquement en train et à vélo (et parfois en bus) pour rejoindre nos lieux de tournage. Une démarche essentielle quand on sait que l’industrie audiovisuelle en France rejette chaque année 1,7 million de tonnes de CO2 et génère une quantité colossale de déchets1.
Peut-on dire que tu es dans une démarche exemplaire ?
Jérôme : On peut toujours améliorer son bilan carbone. Je ne prétends pas être « exemplaire » à tous les égards. Par contre, oui, montrer des initiatives qui réduisent l’impact environnemental, c’est bien. Réduire l’impact de nos propres réalisations, c’est encore mieux. LA FRANCE CYCLABLE, c’est donc aussi une preuve concrète qu’on peut filmer autrement, avec un minimum d’empreinte carbone.
Quand et où peut-on voir cette production ?
Les épisodes de LA FRANCE CYCLABLE seront diffusés en février, mars et avril sur mes réseaux sociaux et sur la Chaîne YouTube d’AVELO que je vous invite à suivre. À travers ce projet, j’espère inspirer, interroger et surtout encourager le passage à l’action. Témoigner aussi qu’une France cyclable, c’est possible – et ça commence maintenant.
1. Source : ADEME, Magazine Février 2023 ↩